jeudi 21 mars 2013

Benoît et le grand tour (31)

 



- Merci pour ces nouvelles que j'aurais aimé meilleurs, oui monsieur le marquis, un pistolet à la ceinture et le fusil, sans oublier le fouet.
- Bien monsieur, mais la prudence s'impose, je ne tiens pas à vous perdre en chemin.
- N'ayez crainte monsieur le marquis, celui qui prendra ma vie n'est pas encore de ce monde.
- J'aime votre optimisme, allez en route.
Le carrosse s'ébranla pendant que Hubert finissait de s'installer et qu'un domestique fermait la porte de l'habitacle., il prit la grand route sur une demie lieue et bifurqua sur le chemin secondaire, de moins bonne qualité, qui mène à Troyes., il y a environ quinze lieues à parcourir laissant Sens de coté, éviter ce passage qui les attarderait. Sept heures au matin quand ils quittèrent l'auberge, compte tenu de la distance à rouler et dans l'état de cette route, il ne semble pas possible pour eux de dormir ce soir à Troyes, sauf d'y arriver tardivement.
Bientôt deux heures que la route défile au rythme des chevaux, Hubert contemple l'environnement, c'était une plaine et la forêt encore loin, bien qu'elle dessine son ombre à l'horizon, l'endroit était idéal pour faire une pause, ce dégourdir les jambes et soulager le reste avec. le marquis tapa trois coups avec le pommeau de son épée sur la boiserie de l'habitacle, il pencha sa tête au dehors et interpella le cocher, qui avait répondu à l'appel.
- Mr Malvoisin, arrêtons nous là pour une courte pause avant de nous aventurer dans cette forêt qui s'approche.
- C'est comme si cela était fait.
Le cocher tira sur les rênes, les chevaux ralentirent et s'arrêtèrent, tout ce petit monde descendait du carrosse, Malvoisin en profita pour donner une ration d'avoine. Un quart d'heure passé et le convoi reprit sa route.

Les chevaux montraient des signes d’énervements, le cocher tapa du pied, fit claquer son fouet, les chevaux changèrent d'allures, le carrosse allait plus vite et les passagers étaient malmenés.
- Cela sent le roussi, dit Benoît.
- Je crois bien que tu as raison, préparons nos armes, tiens prend ce pistolet, dégaine ton épée, vous aussi Meunier il faut faire usage de votre arme, ils seront surpris de notre opposition. Un coup de feu claqua au dehors, mais n'atteint personne, Malvoisin, habile meneur de chevaux, mit son corps en équilibre sur la barre transversal, cela le protégeait des risques de plombs qui pouvaient le toucher, il sorti son pistolet et se tenait prêt à tirer, un cavalier arrivant à la hauteur des chevaux en fit les frais avec le coup de feu tiré, touché à la poitrine il s'écroula de sa monture, un deuxième s'approcha un peu trop près à son goût et lui assena un coup de fouet, le deuxième coups lui lacéra le visage depuis le front, l'arcade sourcilière gauche, le nez coupé en deux, la bouche déchirée, déboitant la mâchoire inférieur, l'homme que la douleur porta en colère lança sa dague vers Malvoisin qui dans un mouvement esquivant le projectile ne put éviter que la lame se plante à son épaule gauche, puis le brigand tomba de son cheval, meurtri de douleurs, dans sa chute il passa sous les roues du carrosse.


31

2 commentaires:

  1. Bonsoir Covix,

    Décidément, les routes n'étaient vraiment pas sûre à l'époque. Quoi qu'aujourd'hui, des jeunes ont bien trouvé le moyen d'arrêter un TGV près de Marseille, il y a de cela quelques semaines.

    Bonne soirée... défendue,
    Amitiés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Laurent,

      Et parfois sur nos aires de repos d'autoroute, il y a aussi des malfrats qui dévalisent les voyageurs... les époques changent... les usages restes!

      Bonne fin de soirée
      @mitié

      Supprimer