Chapitre 3
Quand la route est longue, il faut mettre son pas dans la bonne mesure.
Quatre chevaux étaient attelés au carrosse en attente dans la cour de la demeure. Quatre chevaux, deux donnés par Pierre-Marie, frère de Hubert, et deux de la maison. Les domestiques installaient, sanglaient les malles des voyageurs. Dans un salon, Hubert, Benoît et le sieur Meunier prenaient une boisson chaude qui faisait passer un morceau de brioche, ce qui n'empêchait pas une certaine animation et la conversation aller bon train.
Hubert de Pompiac était dans une tenue moins chatoyante et plus en harmonie avec les conditions d'un voyage, il avait son épée à la taille et tenait conversation avec son père. Benoît était vêtu d'une veste marron en velours, dessous une chemise écru et un gilet de couleur noire, un pantalon de la même couleur, chaussée de botte elles aussi de cuir noir, il avait déposé sont épée dans l'habitacle du carrosse, il discutait avec le précepteur et la marquise, mère de Hubert. Sieur Meunier ne portait pas l'épée, son apparat était de bleu nuit, d'une chemise blanche, d'un gilet noir et bottes marron, tout comme Hubert et Benoît il portait sa gibecière qui comportait quelques effets personnel, livres, plumes, papiers, etc... Le majordome fit savoir que tout était prêt, le cocher en place, ne manquaient plus que ces messieurs. Dernières étreintes, salutations et ils s'installent dans le compartiment. Le carrosse s'ébranla, l'aventure commence à la sortie de la demeure.
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Deux heures auparavant dans la rue du Boeuf, la maison des Chaudeur s'animait. Benoît prit un bain, déjeuner fit ses adieux à ses parents et ses soeurs, il ne sera pas là pour l'arrivée de cinquième de la fraterie... Le père l'accompagna à la demeure des Pompiac, afin d'aider son fils à porter la malle.
La plus jeunes des soeurs étaient sans doute la plus en peine, ses yeux rougis par les larmes, elle exprimait sa peine de voir partir le grand frère, elle l'aimait bien. Benoît la consola et lui promit de lui rapporter plein de belles choses de son voyage. La petite continua à manifester sa peine, encouragé par son frère elle reprit doucement sur elle. Sa mère aussi et les deux autres soeurs aussi étaient en mal de ce départ, mais elles le surmontaient. Pendant son absence, ce sera la cadette qui tiendra le livre des comptes le remplaçant ainsi, elle en était fière. Pour madame Chaudeur, sa tristesse était déjà ancré, elle savait qu'un jour ou l'autre son fils quitterait le nid, l'oiseau ira voler ailleurs, créera un foyer, elle ce console de cette façon, ce qui la chagrine, ce n'est pas ça justement, mais le faite qu'il parte loin, à l'aventure, sans rien connaître du monde, les mauvaises rencontre, c'est ce qui l'inquiète le plus.
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