dimanche 17 février 2013

Benoît et le grand tour (11)


Précédent 10:

 

- Mais j'aide mon père à ses travaux, je ne pense pas être ici, c'est une évidence, je ne crois pas qu'il me laisserais venir.
- Benoît, ne me décevez pas... je compte beaucoup sur vous.
Alors qu'il prononçait ces propos, Joséphine était dressé derrière le dossier du fauteuil où était assis Benoît et lui prodiguait une sorte de massage sur les épaules, le jeune homme trouvait cela agréable tout en étant troublé par ces gestes, il en rosi de confusion surtout quand il sentit glisser ses mains sur sa poitrine, il n'eu pas le temps de dire quelque chose, Joséphine avait quitter son torse et parlât d'autre chose, puis il revint sur ce voyage, insistant sur la nécessité de le voir à ses cotés... Benoît trouvait le projet intéressant, mais doutait de l'aval de son père.
- Monsieur le marquis...
- Non... Benoît, appelez moi Joséphine... c'est mieux, pas de cérémonial entre nous, du moins en tête à tête.
- Oui... bien, Joséphine, je vais faire mon possible pour convaincre mon père, je pense que ce voyage sera long...
- Très long, plus d'une année, j'en suis persuadé, il faut du temps pour aller de ville en ville et faire beaucoup d'étapes intermédiaires...
- Je m'en doute, c'est bien ce qui me chagrine pour mon père.
- C'est bien de vous inquiéter de lui, faites de votre mieux... je vous l'ai déjà dit, je compte sur vous.

La conversation continua sur les Amériques, la perte des colonies, le risque de conflit entre les colons et l'Angleterre, plus d'une heure passa sur divers nouvelles du monde et du pays, Joséphine avait à faire et c'est un peu à regret qu'il mit fin à cette rencontre, il accompagna Benoît jusqu'au perron non sans lui avoir serré longuement la main le regard bizarre, et lui rappelant qu'il était attendu demain à neuf heure.
- Ah!... benoît, une question peut être indiscrète... avez-vous couru la gueuse?
La question le laissa un instant dans un nuage qui flottait autour de lui.
- Oui!.. et ma fois cela fait bien longtemps que mon innocence est derrière moi.
- A la bonne heure, pour ne rien vous cacher... c'est une amie de ma mère qui m'éduqua, au moins nous sommes à la même enseigne, je pense que dans certaines villes nous ne manquerons de jupons.
De la façon dont Joséphine venait de parler, il lui semblait que son ami serait du voyage. C'est avec un beau sourire et un geste amical qu'il regardait le jeune homme sortir de la demeure, il monta dans sa chambre pour préparer une malle contenant des vêtements pour ce périple. La tante de Benoît était là à charger ceux-ci, elle le trouva bien guilleret, elle était sur le point de le questionner, mais s'en ravisa, il fallait garder sa place, elle perçut ses pensées, car le jeune homme s'exprimait à haute voix.
<< Charmant ce jeune homme, cultivé, au faites du monde, pourvu que son père lui laisse la liberté de venir m'accompagner dans ce voyage, sa compagnie me sera plus cher que celle de ce Meunier que père m'a glissé dans les jambes>>
Elle était toute heureuse d'avoir entendu ces louanges sur son neveu.

---------

11








1 commentaire:

  1. avez-vous couru la gueuse ? quelle expression !!
    bonne continuation !! à bientôt !

    RépondreSupprimer