jeudi 21 février 2013

Benoît et le grand tour (15)


 

Le jeune homme resta béat un court instant en le voyant, c'est qu'il ne maîtrise pas toujours ses sentiments, puis se ressaisi très vite, Joséphine esquissa un sourire, salua le maître et Benoît. Commença l'échange, après quelques mots, une bonne demi-heure d’exercices, les deux "combattants" se saluèrent marquant ainsi la fin de la leçon.
- Maître, pas besoin de vous présenter le sieur Benoît, je crois que cela est fait, mais j'aimerai que vous l'initier à quelques rudiments de l'épée, cela pourrait nous servir dans un futur proche, ah!.. oui, je ne vous l'ai pas dit, père m'envoie faire le grand tour, et Benoît... je suppose... sera de la fête.
- En effet, monsieur le Marquis.
- C'est la meilleure nouvelle de la journée, tenez, prenez ce fleuret et portez ce masque... cela ne vous ennuie pas maître que nôtre jeune ami prenne cette leçon.
- non, puisque c'est votre désir, et il me reste du temps, nos leçons sont d'une bonne heure.
Quelques explications élémentaires et Benoît ce positionne, dans la pièce résonne le croisement du métal, les premiers échangent sont plutôt chaotiques, la main plus sure, le poignet plus souple, le chant des fleurets ce fait plus précis, strident quand les lames ce frottent, le maître tente une attaque, voyant que le garçon ce débrouillait pas trop mal, Benoît l'enroula et bloqua son adversaire. Cela ravit à la fois Joséphine, qui n'en perdait pas une bouchée, et le professeur...
- Ce garçon est doué, monseigneur... je crois qu'il apprend vite... son esprit est vif tout comme son corps.
- Comme vous..maître, je suis agréablement surpris par sa rapidité d'acquisition, je crois que nous en ferons un bretteur redoutable. Messieurs, demain matin à la même heure, comme aujourd'hui je partagerai mon temps, et en début d'après midi pour une troisième leçon à faire avec le sieur Benoît, ce ne sera peut-être pas suffisant, mais à la vue de ces premiers échangent... je n'aimerai vous croiser sur mon chemin... Joséphine sourit en finissant sa phrase.

C'était sans doute le plus beau compliment que l'on pouvait faire au jeune homme. Alors que la séance ce terminait, que les trois hommes se saluaient en vue de la séparation, la porte de la salle d'escrime s'ouvrit, monsieur de Pompiac père entra.
- Bonjour messieurs..., ah!... voilà votre jeune protégé je suppose.
- Oui, père, je vous présente Benoît Chaudeur, fils d’artisan en orfèvrerie... et bonne lame à ce que je viens de voir.
- Mes hommages... monsieur le marquis et merci de m'avoir permis d'accompagner le jeune marquis dans ce voyage.
- Ne me remerciez pas... mais ce n'est pas de gaieté de coeur que je l'ai fait, si Joséphine vous a invité dans cette aventure, je crois qu'il a de bonnes raisons, et ma foi de vous savoir bonne lame me rassure un peu... d'ailleurs, et c'est le but de ma visite, veuillez accepter ceci...
Le marquis sorti, d'une poche, une bourse et la tendit à Benoît qui ne voulut pas l'accepter, mais le marquis semblait s'en offenser et insista, le jeune homme s'en saisi,
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4 commentaires:

  1. Bonsoir Covix,

    Le départ des deux jeunes garçons semble être pour bientôt. Benoit se débrouille bien et il fera j'en suis sûr un excellent compagnon de voyage.

    Bonne soirée.... entrainement,
    Amitiés.

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  2. un éléve doué ! une bourse ! un père d'accord !!
    que l'aventure commence !!

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  3. Oui, dans certains milieu c'était plus facile, encore que parfois la mise à l'épreuve était de mise.

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