Joséphine souleva son masque, saluant le maître et se retira sur un banc pour regarder son protéger évoluer. le maître fit quelques assouplissement pour garder le corps chaud, Benoît et lui échangèrent le rituel des salutations, se positionnèrent, effleurement des pointes et déjà le crissement , le choc du métal, la pièce résonnait de ce chant guerrier. Benoît évita, bloqua l'attaque du maître, puis il tenta la sienne, pas très académique, elle faillit réussir, le maître surpris par cet assaut peu orthodoxe, il le contra et reparti à l'assaut, il ne fit pas mouche là aussi, Benoît avait un certain don à prévoir il pouvait contrer ainsi les attaques. Quelques échangent, puis le jeune homme lança son assaut, croisant, enroulant les lames d'un geste souple, la pointe du fleuret s'incrusta dans la gare de la poignée, l'arme s'envola, le maître était désarmé et sur sa poitrine pointait le fleuret de Benoît, Joséphine applaudi cette réussite, il se leva, ramassa le fleuret et le tendit au maître, Lui et son élève se saluèrent, ainsi prit fin la deuxième leçon sous les félicitations du maître et de Joséphine qui lui tendit une serviette pour éponger son visage en sueur. Une longue pause ou l'on devisa sur les exercices, Benoît ce changea de nouveau sous le regard admiratif du jeune marquis. le maître d'armes prit congé, Benoît allait en faire autant quand Joséphine le saisit par le bras pour lui faire visiter les lieux, cela bousculait ses plans, mais il se laissa porté par le cheminement, la galerie des portraits d'ancêtre du marquis, on pouvait retrouver dans certains les traits de Joséphine, il eu droit à un cours d'histoire, Joséphine était un véritable moulin à parole. Au détours de la visite, Benoît croisa sa tante et ils échangèrent un signe de tête accompagné d'un sourire.
- Vous connaissez cette personne? demanda Joséphine
- Je ne le nierai pas, c'est la soeur de ma mère, autrement dit ma tante.
- Comme quoi le destin, le hasard qui l'accompagne nous réserve parfois de belles surprises.
- Oui, et je ne sais quel signe y voir, mais je suis ici près de vous, à découvrir votre famille et bientôt faire la route à vos coté.
Pour finir la visite, avant que ne sonne la mi-journée, ils sont dans la bibliothèque, Joséphine lit quelques vers de Ronsard ou du Duc Charles d'Orléans (dont l'oeuvre fut écrite lors de sa captivité durant vingt cinq années en Angleterre après le désastre d'Azincourt), Ils montèrent dans la chambre de Joséphine qui changea de tenue, retour des choses, c'est lui qui est en caleçon et Benoît peu admirer sa musculature et ce torse dont la toison formait une sorte de croix, sa pilosité était aussi brune que ses cheveux. Benoît n'eut aucune tentation de le toucher, combien même l'idée lui en serait venue, qu'il ne l'aurai pas faite. Une fois le jeune marquis paré, ils descendirent à la salle à manger où arrivait tout ce qui devait compter comme couvert. Le majordome plaçait les convives selon le bon vouloir de l'hôte de ces lieux, à sa droite son fils aîné et sa femme, à sa gauche Joséphine, Benoît et le maître d'armes, face au marquis son épouse dans les autres emplacement le reste de la famille.
Après avoir remercié le seigneur pour ce repas, le marquis toujours debout leva son verre de porto, il prit la parole.
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