La femme reprit son chemin d'un pas rapide, c'était le soir et les rues sombres ne la rassurait pas, elle demeurait dans une voie perpendiculaire, ses bruits de talons le signalaient et ils ralentissaient et s'arrêtèrent, le grincement d'une porte fini de laisser entendre les suppositions.
Joséphine descendit de la calèche, saluant Gaudelin et le cocher, avant de gagner les appartements, il se dirigea vers le concierge et lui glissa quelques mots que l'homme d'un mouvement de tête acquiesça sur ce que le jeune marquis lui avait demandé. Alors qu'il pénétrait en grimpant les marches du perron une porte vitrée s'ouvrit juste avant qu'elle ne l'engloutisse, Gaudelin ouvrait la remise de la calèche, le cocher dans une marche arrière coutumière, guidant le cheval lui trouva la place habituelle, il détela l'animal, le conduisit à l'écurie, l'essuya, lui donna de l'avoine, il fallait attendre un peu que l'effort passe pour que le baquet d'eau arrive devant sa bouche pour le désaltérer. Les soins prodigués, le cocher se dirigea vers les parties communes du personnel de la maison. Comme partout, les femmes aux fourneaux, plutôt devant un feu dans une cheminée où mijotait une soupe de légumes avec des tranches de lards bien grasses, sur une broche un lièvre attrapé à la chasse l'avant veille. Dans la cuisine des maîtres les cuisinières manoeuvraient les ustensiles sur les potagers (nom des fourneaux, qui étaient en pierre avec une grille au dessus des orifices d'où montait la chaleur et les flammes pour la cuisson, le mijotage des plats). Parmi ce personnel féminin, il y avait une lingère, c'était la tante, par la mère, de Benoît, son père ne pouvait pas l'ignorer, c'est sans doute pour cela qu'il abdiqua pour permettre à son rejeton de se rendre au rendez-vous donné.
Joséphine monta dans sa chambre, prit le broc d'eau et en versa dans une cuvette en émail, de ses mains qu'il plongea dans le récipient, il s’aspergea et frictionna son visage qui lui donna un air plus propre et frais pour passer dans la salle à manger en compagnie de ses parents et de la fratrie, c'était le cadet, son aînée en compagnie de son épouse prenaient place aussi ce soir là, ses soeurs et deux autres frères dont le petit dernier dérogeant à la tradition portait le prénom de François, Urbain, Ursule de Pompiac, il fallait s'adapter au mouvement; d'ailleurs l'aîné qui lui s'appelait Marie-Pierre, jean, louis de Pompiac, passa dans l'usuel en Pierre-Marie de Pompiac, cet usuel prendra avec le temps la dénomination définitive, on le verra plus tard pour le cadet.
La table était dressée, pas de superflus pour cette famille pourtant de vielle noblesse, mais pas chiche non plus, une nappe blanche brodée de fleurs et d'oiseaux, des assiettes en porcelaine, couverts en argent, timbales
6
bonjour Covix !!
RépondreSupprimerje repasse lire cette suite-
bonne journée-
Sympa, il te plait ce roman.
Supprimerbises