Sur place, Benoît ce mit entre les brancards, son père jeta la roue dans la carriole et demanda à deux quidams de les aider à déplacer celle-ci chez le forgeron, pour ce faire il offrit deux écus à chacun des hommes, soulevé d'un coté et roulant sur l'autre, benoît la tirait vers la forge, une fois à la forge, Chaudeur négocia la réparation, puis quittant l'établissement il invita les deux hommes et son fils à soulager leur gosier d'une pinte de vin blanc.
De retour dans leur antre, l'heure était plutôt à ce sustenter, ils montèrent à l'étage, se décrassèrent et honorèrent la table.
- Alors mon fils, cette matinée à croiser le fer?
- Fort bien, il semble au dire du maître d'armes que je sois assez doué.
- Ah!... cela ne m'étonne qu'à moitié, repris le père avec un mouvement du buste qui affichait une certaine fierté, il y a la main de Dieu sur vous.
- Par contre demain, j'ai deux séances, l'une le matin, l'autre en après midi et...
- Et?...
- Je ne déjeunerai pas avec vous, le père de Joséphine me garde, ainsi que le maître à leur table.
- Hum!...oui... j'ai cru le comprendre par les propos de mon ami le cocher, vous me le confirmez, tachez d'être digne de nous.
- N'ayez crainte, même si je ne suis pas dans tous les usages de leur table, je tiendrai bien ma place...
- Je n'en doute pas... mais n'oubliez pas que nos vies sont différentes, jamais vous ne serez, nous ne serons de ce monde.
- Je sais père, il me semble, à ce que j'en perçois, le jeune marquis a besoin d'une amitié sans flagornerie, les autres gentilshommes de son milieu le fatigue, je sens quelque chose de sincère dans sa démarche.
- Soit... c'est possible...mais méfiance, ces gens là sont capables de jouer avec vous, et une fois le jeu fini, vous jeter comme une vulgaire épluchure...
- J'en suis conscient... toutefois ce jeune marquis me semble, tout comme sa famille, assez loin de cela, mais je reste sur mes gardes, n'ayez crainte.
- Voilà de sage paroles... bien que votre innocence envers ce monde me semble trop présent... je n'y peux rien, à vous de jouer mon fils... avec prudence.
Sur ces mots échangés, ils gagnèrent l'atelier pour Benoît et l'échoppe pour son père, bien que cela soit le même espace, juste séparé par une cloison faite par un paravent de papier huilé, qui avec les lueurs laissaient voire des jeux d'ombres chinoises, jeux très prisé avec les lanternes magiques, qui parfois dans certains salons privés montraient des scènes érotiques, pour ne pas dire plus osées... L’aristocratie s'en délectait pour tuer son temps... seul ceux qui avaient compris les changements économiques qui ce profilaient prirent les devants en créant des manufactures ou se lançant dans le commerce d'exportation, voir d'import pour les plus audacieux... C'est dans ce système que s'inscrit les Pompiac qui ont une grande diversité agricole, forestière, de transformation, l'eau aussi joue un grand rôle en alimentant deux
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tout va pour le mieux !!
RépondreSupprimerpourvu que ca dure !!
Cela n'est pas gagné d'avance...mais bon.
Supprimer@mitié