Tenant le creuset au bout d'une longue pince, le garçon versait le métal dans le moule qui allait lui donner la forme désiré, espérant en tirer quelque chose de beau.
De la matière encore chaude avec un autre outil il étira des fils qui serviraient à sertirent les pierres pour en faire l'ornement de ce bijou. Dans un autre moule de sa confection il fit couler un deuxième creuset, le moule était plutôt en longueur, quatre à six pouces de haut, plus ovale que rond, mais pas trop, une cavité intérieur et en ses travers des excroissances qui transperçaient la pièce, maintenant il fallait laisser faire son travail au temps; demain après la première séance il pourra démouler ces deux pièces.
Benoît termine ses ablutions, c'était vêtu et prit un quignon de pain qu'il beurra. La servante avait fait revenir des oeufs dans une poêle et grillée des tranches de jambon, dans une chaussette elle avait mit de la chicoré et passait l'eau chaude dessus pour en tirer une boisson qui accompagnera ce petit déjeuner. Repas que le jeune homme ingurgita avec une certaine excitation. Il quitta la maison pour se rendre à celle des Pompiac. En route il semblait heureux, sifflotait, tout lui paraissait dans le même état d'esprit, chaque maison qui ouvrait ses volets était comme un sourire radieux sur son visage, c'est ce qu'il imaginait. Le maçon tout en talochant s'encourageait avec un chant dont on ne sait l'origine, venu d'une région ou d'un pays lointain. Il toqua avec le heurtoir à la porte de l'hôtel particulier des Pompiac, Gaudelin l'ouvrit et le conduisit dans la salle d'armes, Benoît en profita pour observer les différentes armes blanches accrochées au mur entre-croisée derrières des écus ou bien déposées dans un râtelier qui les accueillait quand elles ne servaient pas, il avait un peu de temps devant lui, il était en avance sur l'horaire prévu. je jeune marquis entra dans la pièce portant à bout de bras un paquet, il s'approche de son nouvel ami.
- Tenez Benoît, vous êtes de la même corpulence que moi, aussi cette tenue vous ira bien je pense...ah! oui, j'oubliais... il déposa le paquet sur un banc, serra la main chaleureusement ed Benoît... pardonnez moi de ne pas vous avoir saluer avant de vous présenter cette tenue.
- Vous l'êtes, Joséphine, vous étiez chargé et il n'y a pas malice à cela.
Le jeune homme retira ses chausses, pantalon et chemise, sous le regard attentif du marquis, il restait en caleçon long, enfila le pantalon cintré qui le moulait comme un collant, remis ses chausses, le fils du marquis s'approcha de lui esquissant une caresse du bout des doigts sur la poitrine imberbe de Benoît, ce qui lui fit donner un mouvement brusque en arrière, montrant ainsi une certaine hostilité à la démarche un peu trop amicale à son goût. Joséphine n'en prit pas ombrage, il n'avait pas d'arrière pensée dans ce geste, juste la découverte d'un torse non pourvu de poils et musclé, c'est ce qu'il dit à son jeune ami. Benoît enfila le haut de corps renforcé, cela le protégera de dérapages éventuels de la lame adverse... ou de la touche mettant fin à un échange, dans la réalité sans cette cuirasse, sa vie serait en danger. Le maître d'armes les rejoignit saluant ses deux élèves, quelques mots échangés et Joséphine ouvrit les hostilités. Benoît les regardait, analysait chaque mouvement, coups portés, les attaques, les esquives, la manière aussi de tenir ses appuis, le jeu de bras s'élançant ou au contraire ce rétractant suivant l'assaut ou la défense, chacun d'eux fit jeu égal.
19
Bonjour Covix,
RépondreSupprimerJe vois qu'après sa première vente, le jeune Benoit continue sa formation au maniement des armes blanches. Je suis curieux de lire comment se déroulera ce diner où il fut convié.
Bonne journée.... écriture,
Amitiés.
Oui et je crois qu'il est bien doué, il apprend viet.
Supprimer@mitié