lundi 18 février 2013

Benoit et le grand tour (12)


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Benoît avait rejoint l'échoppe, son père était en train de conclure une affaire avec un client qui lui commandait un bracelet et une bague pour son épouse. Il fut rassuré de voir son rejeton de retour, alors qu'il couchait la commande son montant et une avance sur le prix sur le livre de comptes, puis il s'adressa à son fils.
- Alors que vous voulait ce jeune marquis?
- Il semble apprécier ma compagnie et nous avons échangé une longue conversation,  en plus je suis convié demain à neuf heures pour prendre une leçon de maniement de l'épée, rassurez vous père, pas pour trucider des quidams, mais le jeune marquis doit partir en voyage, avec un précepteur, dans d'autres pays de ce continent et il souhaite que je l'accompagne...
- Fichtre... bougre....crénom... 
Le sieur Chaudeur passait par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, faillit s'étouffer, Benoît lui tapotant sur le haut du dos, un long silence envahie la pièce, seul le souffle de leur respiration et le vole d'insectes en perturbaient cette ambiance.
- Mais quel drôle d'idée il a ce jouvenceau, entraîner mon fils dans un tel périple... Grrr... non mais, en plus vous reverrais-je, c'est une absurdité.
- Mais père, je sais bien que cela n'est guère réjouissant pour vous, mais c'est aussi l'occasion de rajouter des cordes à mon arc et d’exercer mes talents pour financer ce périple.
- Ni comptez pas mon fils, restons en là je vous pris.
Pas question de revenir à la charge, son père était devenu sourd à toutes ses doléances. Il attendra le moment venu, l'instant où le sieur Chaudeur ce lâchera dans la conversation, l'art de reprendre la balle au bond. Il monta à sa loge et changea de vêtements, il ne fallait pas mélanger les tenues et garder celle là pour les circonstances exceptionnelles. De l'ouvrage l'attendait en bas, sur un des établis, de la matière, des outils étaient disposé depuis peu, Benoît s'en aperçut en revenant à la boutique.
- Mon fils, prenez place ici et montrer moi votre talent, sortez moi quelque chose de cette matière.
Benoît ne dit rien et ce mit tout de suite à la besogne tout en réfléchissant à deux choses, qu'allait il pouvoir faire et pourquoi son père si soudainement lui demandait cela, il ne lui posa pas la question, sachant qu'il serait rabroué immédiatement. Sur une feuille de papier, il dessina une sorte de broche en forme de papillon, puis travaillant les fils de métal argenté, il réalisa l'objet qu'il garni de pierre précieuses pour en finir l'éclat. Bien que le crépuscule rendait la pièce de plus en plus sombre, il finit son oeuvre à la lueur d'une lampe à huile. Maître Chaudeur était en train de fermer le volet de l'échoppe, le barricada, boucla porte et fenêtre et vint voir son fils, il fut étonné du travail fait avec une certaine dextérité et le bijou était magnifique dans sa simplicité.
- Ah!... vous êtes bien le fils de votre père, je retrouve là tout l'art du métier, avec plus d'assurance dans les gestes, je crois que vous serez un orfèvre de grande renommé, continuez monsieur mon fils, montons maintenant, il me semble que l'on nous attend là haut.

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2 commentaires:

  1. Bonsoir Covix,

    Un départ qui semble bien compromis pour le pauvre Benoit. Restera-t-il avec son père ou accompagnera-t-il son ami Joséphine à travers le vieux continent pour ce voyage initiatique ? Toi seul à la réponse...

    Bonne soirée... dilemme,
    Amitiés.

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  2. j'imagine le bijou !! ça me fait rêver ! ha les femmes !!
    voyage ou pas ?? je me demande !!
    àffaire à suivre -

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