mardi 21 janvier 2014

Benoît et le grand tour (101)

– Arrête de dire des choses comme cela, tu sais bien qui…
– Mais oui… Benoît, je sais, mais là il y a quelque chose qui passe entre elle et toi… ne dit pas le contraire, cela se voit comme un nez au milieu de la figure, d’ailleurs le sien est à croquer.
– Hum… peut être que tu as raison…
– Bon vu que la nuit est bien avancée, nous allons dormir ici.. dit Hubert, avec un petit sourire au coin des lèvres, sourire que ne remarqua pas son ami… Il fit un signe de main à la demoiselle…
– Mademoiselle.. reste-t-il des chambres pour cette nuit, et comment doit on vous nommer ?…
– Pour se qui es des chambres, messeigneurs, il en reste encore, et en rougissant, Colette pour vous servir.
– Merci…. Colette, nous en prendrons chacun une.
Sur le coup Benoît resta interloqué, il pensait à une chambre pour eux deux, de quoi abriter une nouvelle fois leur passion pour l’un et l’autre, à moins qu’il ne s’agisse d’une ruse pour ne pas dévoiler les sentiments autres que ceux d’une amitié profonde qui les animent. Chacun ira dans sa chambre, Colette les ayant guidée vers elles. La jeune femme disparue par une porte dérobée de l’étage, Hubert donna une tape amicale et appuyée sur les fesses de son ami et disparu dans sa chambre, manœuvrant le loquet de la porte, faisant pas mal de bruit et s’affalant sur le lit. Benoît l’avait entendu et souri, il ne ferma pas sa porte, pensant que le garçon, le moment venu, viendra le rejoindre sous l’édredon…


 La clenche doucement s’agita, la porte s’entrebâilla, dans le peu de clarté ambiante une silhouette glissa dans la chambre, Benoît l’avait à peine remarqué, pourtant il surveillait la passe. Des pas légers s’approchèrent du lit, la masse d’un corps s’abattit dessus et les lèvres, qui ne sont pas celles de Hubert couvrirent sa bouche pour un baiser long et langoureux, Benoît était en émoi, il ne reconnu pas celles de son amant, puis l’édredon vola au sol, sa chemise fut remontée et son vit bien dressé passa dans une main, la aussi il ne la reconnaît pas, c’est quand, chevauché au dessus de lui, qu’il s’enfoui dans un sexe féminin, il comprit la situation, Colette était en route pour le Nirvana, Benoît son destrier. Ils passèrent le reste de la nuit dans une nudité parfaite, mélangeant corps et âmes… Au matin Colette avait quittée la chambre, Benoît après une toilette, descendit et déjeuna, il manquait Hubert, s’en inquiétant, le patron lui dit que son ami était parti quelques instant après avoir gagné la chambre, Benoît était rageur de la supercherie que lui avait fait son ami… puis il sourit, comprenant la connivence et surtout que la belle avait le cœur battant pour lui, bien sur, une coucherie en guise de première rencontre n’était pas à ses yeux de bonnes factures, mais il était tout aussi troublé de la jeune fille qu’elle l’était pour lui. Il quitta l’auberge, après avoir convenu de se revoir. Benoît revint plusieurs fois à sa rencontre, ils se promenèrent dans les champs environnants, au bord de la rivière, petit à petit l’un et l’autre s ‘apprivoisait.
A suivre

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