vendredi 17 janvier 2014

Benoît et le grand tour (97)

   Les deux garçons disparurent dans une grange et les râlent de l’autrichien en disait long sur la besogne de Benoît.
- Alors… je dois te faire une scène …maintenant.
Dit Hubert dans un humour… douteux, lui aussi marquait finalement une certaine jalousie, mais il avalait son mouchoir, la faute c’est lui qui la commise en premier…  Pour calmer les esprits, rien de tel qu’une promenade le long de la Donau, puis un retour vers l’auberge, un dîner et une autre balade avant de gagner la couche.
- Hum… Hum… fit Gustave Adolphe… je vais vous mettre d’accord… je passerais la nuit entre vous deux !
Hubert et Benoît restèrent muet un long moment, pas un mot ne sorti de leur bouche jusqu’à l’arriver devant la porte de l’auberge. Ils se regardent, la complicité qui les lie reprend le dessus, sur leurs lèvres un sourire apparaît..
- D’accord dirent ils en chœur.
Pour Gustave Adolphe outre de s’être déniaisé avec chacun, il passa la fin de son dépucelage dans cette nuit chaude de l’été entre les draps qui abrita l’effusion des corps.
Au matin, c’est plutôt les cernes sous les yeux qui parlent pour eux, un déjeuner réconfortant. Les malles retrouvent la plage arrière du carrosse, la selle du cheval accueil le séant douloureux de Gustave Adolphe… les sièges serviront de couchettes à Benoît et Hubert. Les chemins se séparent Gustave à eu ce qu’il cherchait !et retournait vers Vienne emportant cette relation bien secrètement en lui… Le carrosse parti vers Salzbourg, Vaduz, Zurich, à la frontière helvète tout fut bien épluché, des français qui arrivent de l’Autriche… bizarre ! Bon rien de particulier quand même, le voyage continu le long de lacs, le plus grand avant Zurich, deux jours à visiter la ville, flâner sur les rives du lac, l’aventure avec Gustave Adolphe semble bien loin… puis la route caillouteuse défile sous les roues du carrosse arrivant à Bâle, entré en territoire français, direction Belfort, Vesoul. Ils garderons la musique des clarines au cou des vaches dans les montagnes du Tyrol et ceux des cors des alpes joué par les bergers helvètes. Traverser  la bourgogne, le Nivernais si cher à eux développe ses senteurs, ses joies, la ville ouvre ses portes, le carrosse s’engouffre dans la rue du Bœuf et stop devant l’échoppe du joaillier. L’heure est avancée dans l’après midi, Chaudeur père est occupé à un  travail de fabrication de bracelet en argent, un commis est là à préparer des paquets pour une expédition de marchandises vers Paris. Le bruit du carrosse s’arrêtant dans la rue les tira de leurs ouvrages, Chaudeur compris de suite que son rejetons lui revenais, son cœur se mit à battre rapidement, la crainte de le retrouver dans un mauvais état, des idées lugubres l’avaient souvent parcouru, là il est de retour, c’est sure, depuis longtemps il l’attendait, ce n’est pas faute de nouvelles, de dessins qu’il reçut, mais le courrier est lent et qui sait si entre temps un malheur n’était pas arrivé… 

A suivre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire