samedi 18 janvier 2014

Benoît et le grand tour (98)

  Chaudeur ne montrait pourtant pas ses pensés, il avait pourtant du mal à contenir le bonheur qui commençait à l’envahir. Lui et le commis sortirent sur le pas de porte, l’un tout sourire, l’autre interrogatif, presque indifférent, il sait que le fils est en voyage, mais il n’a pas les mêmes préoccupation… Chaudeur, tout en allant au devant de Benoît, donna instruction au commis pour qu’il aide Malvoisin à descendre la malle et la porter dans l’atelier. Père et fils, sans un mot s’étreignent, heureux de se retrouver, Hubert était à leur coté, monsieur Chaudeur le congratulât identiquement comme ci c’était un autre fils. Il les invita à prendre un verre d’Hydromel, Malvoisin, Hubert, Benoît, le commis et Chaudeur père autour d’une table de l’atelier levèrent les verres et trinquèrent au retour des jeunes. Quelques mots échangés, l’excitation des retrouvailles, les filles étaient descendues suivi de la mère qui cachait mal les larmes de bonheur qui perlaient de ses yeux. Embrassades, étreintes chaleureuses de nouveau… Il est temps que Hubert continu la fin du parcours pour retrouver les mêmes joies chez les Pompiac… Hubert l’accompagne sur le pas de porte, accolades, poignées de main, faut dire qu’avant de prendre la rue du Bœuf, ils s’embrassèrent à la manière des amoureux, un long baiser, mélange des langues, difficile de se séparer, ils n’auront plus le temps, sans doute, de revivre leur ébats comme la liberté du voyage leur a permis de vivre. Benoît, reste là immobile, l’âme en peine, le carrosse s’éloigne, son bruit disparaît au bout de la rue, il le perçoit encore, il s’amenuise derrière les bâtiments qui les séparent. Certes dans leurs yeux brillaient la marque de la peine qui le prenait.
– Ne t’en fait pas Benoît, nous nous reverrons, j’en suis sure.

 Benoît dégluti sa salive, il contient sa peine, son amant n’est plus avec lui, fini les complicités dans les visites, les estaminets, tavernes, théâtres, jeux, il va falloir tourner une page, ce n’est pas une passade de jeunesse que leur amour, mais les « obligations » les devoirs de famille pèsent lourd entre eux, Benoît voit défiler plus d’une année avec Hubert en quelques minutes, la lourdeur de son absence commence déjà à l’envahir. <<ressaisi toi>> lui dit sa voix intérieur…
                                       Image du web

A suivre

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