Plus la discussion avançait, plus Benoît avait la conviction que ce couple frisait plus l’athéisme que l’esprit religieux, il faisait bonne figure pour se fondre dans un autre monde. La fin du repas arriva, les gourmandises avec, l’homme de loi fit comprendre qu’il fallait continuer la route vers leur destin, celui de s’établir sur des terres mises à disposition, laissant Hubert et Benoît poursuivre leur quête.
Jean-Marie, Louise et le jeune Martin menés par l’homme de loi et les deux soldats prirent congé. Jean-Marie était en froid avec son père, lui reprochant pour sa foi d’avoir abandonné ses biens, ses terres, son rang au profit d’un exil qui les amenait à recommencer une nouvelle vie. Louise sa conversion au catholicisme lui valu les foudres familiale et l’exclusion de celle-ci. Jean-Marie l’accueillit, la cachât. Difficile de tenir longtemps, ce secret, un jour son père découvrit Louise et demanda des explications virulentes à son fils et poussé par les cadets qui flairaient l’occasion d’éliminer l’aîné, il les chassa à son tour, du moins le menaçait si il ne mettait pas fin à cette relation avec la papiste. La mère plus compréhensible ne disait mots, elle se sentait en minorité et son rôle semblait restreint, le jeune homme ne céda pas et prenant Louise avec lui, ils partirent en quête d’un nouveau territoire, de ville, en ville, de village en village, faisant des journées par-ci, par-là ils avançaient vers une destination inconnue, en route Ils s’unirent et Louise enceinte mit au monde le petit Martin. En Bavière, établi dans un village, un prêtre célébra la cérémonie de leur mariage et plus tard baptisa le bébé. Le temps passa, les nouvelles venant d’Autriche où l’Impératrice cherchait des volontaires, ils décidèrent de répondre à l’appel. Jean-Marie, Louise (déjà prise) et le petit Martin partirent vers cette aventure. A Vienne ils reçurent des titres de propriétés de terres mises à leur disposition. Déchirement de familles pour des raisons religieuses, Jean-Marie moins sensible aux idées Bibliques que sa bien aimée, il opta pour vivre une autre aventure. Au moment de quitter la famille, sa mère lui avait donné une bonne bourse qui l’aida dans sa démarche. En Bavière, le prêtre joua la carte politique dans cette union et la conversion du jeune couple, il ne manqua pas de faire du prosélytisme et de les louer quand il montait en chair lors de messes dans le comté.
Avant de se séparer, Benoît et Hubert leur firent un présent. Comme il se doit, Benoît offrit une bague à chacun, une médaille pour Martin et pour le futur arrivant, Hubert remit une bourse de pièces d’or, le jeune couple confus ne sait pas comment les remercier, il trouva les mots justes et sincères. Pour ne pas perdre les contacts, les deux jeunes hommes déclinèrent leurs noms et adresses.
- Le meilleur des remerciements est d’avoir de vos nouvelles une fois installé et la venue de l’enfant, cela nous fera le plus grand des plaisirs dit Hubert, propos approuvé chaleureusement par Benoît.
Malvoisin avait quitté l’auberge et parcouru le village, il revint avec un cheval qu’il offrit au jeune couple.
- Cela vous sera fort utile, dit-il en tendant les rênes à Jean-Marie.
Sur le pas de porte, le trio suivit du regard cet équipage qui s’éloignait et disparaissant au bout du village, ce soir il dormira dans une hostellerie ou auberge et le lendemain la fin du voyage.
Après avoir visité les environs, s’être reposé au bord d’une rivière, le quatuor retourne à Vienne.
image du net.
A suivre
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