mardi 14 janvier 2014

Benoît et le grand tour (94)

 Avant de repartir, l’impératrice lâchât quelques mots à Hubert.
– Je compte sur vous, ne l’oubliez pas.
 Hubert ne répondit pas, mais son jeu des paupières en fut l’approbation. Le cheminement de la famille Impériale reprit et parfois des doléances tombaient ici ou là. Arriva l’instant d’ouvrir le bal, l’empereur tenant l’impératrice en donna le coup d’envoi, après quelques mesures, la cour emboita les pas de danses, bien sur la valse n’est pas encore au rendez-vous. Benoît fera le bonheur d’une baronne esseulée, Hubert ne manquera pas celui d’une jeune duchesse. Le bal n’atteindra pas l’aube, ce n’est pas le genre, une heure maximum, peut être un peu de dépassement mais il faut s’en tenir à la rigueur de l’organisation. Le couple Impériale reste durant l’heure, mais la fratrie sera invitée à gagner leur chambre.

  Petit à petit chacun retrouve le chemin de leur foyer, surtout ceux venus de l’extérieur, les premiers à partir. Il y a de la noblesse qui loge au château, certains feront escalent dans une auberge avant de regagner leurs terres. Ayant saluer le couple Impérial, Benoît et Hubert quittent l’assemblée dont la silhouette s’affine de minutes en minutes. Gustave Adolphe se propose de les raccompagner vers leur logis, le cocher qui les a amené en est ravi, mais ne le manifeste pas. Durant le parcours, plutôt cours, l’échange amicale continua et des invitations de part et d’autre se firent, quelques belles soirées dont la jeunesse a le secret à venir, c’est que bientôt il sera temps de penser au retour vers l’hexagone, sa silhouette est moins charnue, la Savoie n’est pas encore incluse dans la carte du pays. La France prendra des hanches plus tard.


 C’est au cours d’une de ces soirées qu’ils apprennent le décès de Mme de Pompadour et que l’affaire Calas avait prise une autre tournure, certes le père jugé et pendu, l’erreur semble évidente, trop d'invraisemblances apparaissent dans ce dossier, Voltaire avait prit l’affaire en main, après, semble t il dans un premier temps, l’avoir rejeté. Durant l’année 1763, le chirurgien A Louis prouve que le suicide de Marc-Antoine Calas est bien réel , il faut réviser le procès du père. Le grand conseil du roi est saisi de l’appel. A la veille de leur retour en France le conseil cassa la condamnation de Colas père, c’était au début Juin 1764.

A suivre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire