Troisième période, la grande guerre. Entre les deux, il y eu une éclipse de plus entre nos relations, chacune des familles retrouvant ses quartiers et préoccupations. C’est en 1916 que se renoue le fil. Mon arrière grand père portant secours à des hommes, trouva dans ceux-ci Eugène Chaudeur, il y eu des présentations, nos trisaïeul se retrouvèrent, Eugène Chaudeur remerciant chaleureusement Albert de Pompiac, lieutenant d’infanterie du même régiment mais de section différente. La refonte après cette journée fit qu’ils ne se quittèrent plus, Albert de Pompiac sera promu capitaine et Eugène Chaudeur devient sous-lieutenant. Ils combattirent ensemble, l’armistice sonna le 11 novembre à 5h 15, mais ce n’est qu’à 11 heures quelle devient effective. Ils sortirent tous deux avec des grades supérieurs, Albert devient commandant et Eugène sera capitaine, ayant entre temps été promu au niveau de lieutenant. Le contact cette fois-ci restera durant quelques années, et la vie civil finie son œuvre d’éloignement. Les mariages, et tout le reste, la dernière fois qu’ils furent ensemble, c’est durant l’été 1930, où Albert invite au château la famille Chaudeur pour quelques jours, les enfants partagèrent les jeux, l’aîné des familles avaient dix ans, presque du même jour ! il faudra attendre la drôle de guerre pour qu’ils se retrouvent. Ce ne sera pas dans la débâcle, mais plus tard dans le maquis. François Chaudeur était agent de liaison et radio dans un réseau du côté de Trucy l’Orgueilleux dans le nivernais, il y retrouva Lucas de Pompiac, puis ils passèrent en zone libre plus sure, prenant encore plus de risque ils allèrent en Haute Saône faire des coups de mains et passerons par Lyon pour finir dans la Drome. Ils graviteront dans les rangs de Alain Le Ray dans l’armée de l’Isère, combattant l’ennemie durant l’hiver 1944/1945, puis ce fonderont dans la 1ère armée, plus connue sous le nom de Rhin et Danube du Maréchal De Lattre de Tassigny, c’est les seul qui passerons en Allemagne, certes ils ne seront pas sur les traces de Hubert et Benoît, mais c’est déjà un symbole. Leur lien ne fût pas seulement amical, ils étaient très proches, une véritable passion digne de Benoît et Hubert, quelques témoignages l’attestent. L’escapade outre Rhin terminée, la démobilisation, comme ceux de la grande guerre, ils retrouvent la paix civile.
A suivre…