mercredi 3 avril 2013

Benoît et le grand tour (44)

 
   Treuenbrietz, dernière étape avant Potsdam, il reste moins d’une journée pour arriver dans cette ville où ils feraient étape avant de franchir la porte des Burestein. Sous son apparence tranquille, Hubert était ravagé par un mal intérieur. Cette nuit commune sous l’édredon n’arrangea pas son état, agité, il n’arrivait pas à dormir, cela finit par inquiéter Benoît, non pas qu’il craignait une histoire renouvelée, là il savait que la ‘leçon’ avait portée ses fruits, mais il pensait que les fièvres l’avaient atteint. Hubert ce fut rassurant, il prétexta la pleine lune ou un repas trop riche, peut être les deux.
 Le lendemain ils partirent pour Potsdam où ils s’installeraient dans une hostellerie pour quelques jours.

"Dès le Xème siècle son nom est mentionné, c’est alors un village. Frédéric 1er en fit la capitale administrative et de garnison, les militaires en faisaient le plus grande part de la population.
Fréderic Le Grand, en fit sa ville résidentielle, il y construit le château ‘Sanssouci’, le Versailles prussien, la cour royale l’y avait suivit… et même des amis très proches, Frédéric avait quelques penchants pour les beaux mâles." C’est aussi à quelques encablures de celle ville sur la route de  Berlin (capitale de la Prusse) que le Comte de Burestein avait sa propriété."
   L’après midi après avoir déjeuné à l’auberge, les deux garçons se promenaient le long de la Havel ou plutôt du coté d’un des nombreux lacs qui ponctuent son parcours. La rivière est navigable et se jette dans l’Elbe. Ils devisaient sur tout. Parfois Hubert semblait absent, Benoît s’en inquiétait à nouveau. Hubert appréciait la sensibilité de son compagnon et le rassurait autant que possible. Cette nuit fut encore agitée, bien que chacun aient son lit. Ce qui taraudait le jeune marquis, c’est les sentiments qu’il éprouvait pour Benoît. Sentiments qu’il ne semblaient pas partager.
  De son coté, le fils Chaudeur n’avait pas encore perçu, ressenti cette petite lueur qui brillait au fond de son âme, une fois ou deux peut être, notamment lors de cette nudité qui l’interpela, mais aussi par les tracasseries dont le jeune homme semblaient habité. Le Dieu Eros et Satan réunis jouaient ils avec lui. Il n’en savait rien. Rejetait, reprenait aussitôt son amitié envers le marquis. C’était aussi sa lutte intérieure, rejoignant ainsi par l’esprit les tourments du jeune Hubert.




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