mardi 9 avril 2013

Benoît et le grand tour (50)

 


 Le carrosse était prêt, finalement une certaine amitié c’était lié entre le personnel, le patron et nos quatre voyageurs, la route n’était pas longue jusqu’à la demeure. Ils furent bien installé, Hubert et Benoît avait chacun une chambre un cabinet de toilette, Malvoisin et Meunier disposait d’une annexe qu’ils pouvaient en jouir comme ils le voulait. Trois semaines dans ce lieu. Nos jeunes hommes allèrent souvent à Berlin, fouiner dans la bibliothèque, quelques musées, des lieux de débauchent aussi, sans oublier l’Opéra royale de Berlin qu'ils fréquentèrent plusieurs fois. Ils seront surpris de rencontrer une forte colonie française, les Huguenots qui se sont réfugiés en Prusse. "Au début du siècle le quart de la population Berlinoise est Huguenote. Frédéric 1er leur donnera l’égalité des droits avec les prussiens d’origine tout en conservant les avantages qu’ils avaient bénéficié auparavant lors de leur venue en exil suite  à l’édit de Potsdam de 1685, par l’Electeur de Brandebourg lui même de confession réformée, exempté d’impôts pendant un certain nombre d’années, aide matérielle et liberté d’installation, leur tribunaux, c’est vrai que les réfugiés étaient toujours considérés comme des sujets du roi de France, il fallut attendre 1709 et Frédéric 1erpour qu’ils soient reconnues comme sujets allemands. C’est ainsi qu’ils conservent leurs tribunaux, leurs écoles et lieux de cultes". Ils discutent dans un estaminet avec des réfugiés huguenots, des jeunes comme eux, mais aussi des plus anciens, pour eux ils n’est plus questions de revenir en terre de leurs ancêtre, c’est de la rêverie du pouvoir en France que de croire qu’ils reviendrons. Ce fut aussi une aubaine pour la Prusse, les réfugiés apportent leur savoir faire, de nouvelles habitudes alimentaires, ils relèvent des villages détruits par la guerre de trente ans. Dans le domaine industriel ils seront à la base de nouvelles manufactures lainières et cuir, créant une industrie de luxe qui fournira la cour. La Prusse profitera aussi des militaires et pour certains leurs connaissances en matière de fortifications.
  Nos jeunes découvrent ainsi les dessous d’une expansion économique de la Prusse, le pourquoi de la connaissance de leur langue, c’est surtout Benoît qui en fait l’acquisition, Hubert en avait entendu parler par la lecture des correspondances avec leur hôte. Malvoisin et Meunier sont comme Benoît, ils mesurent l’erreur du roi soleil en abolissant l’édit de Nantes. Pour eux c’est un coup de massue qu’il reçoive sur la tête. Benoît, si il le voulait, avec son savoir faire ferait fortune ici en Brandebourg, à Berlin, Potsdam, et même à Francfort qui fut la plaque tournante des réfugiés Huguenots.

 Ils sont passé chez l’un des meilleurs tailleurs de la ville, la soirée au Palais Sanssoucis exigent pour eux une tenue qui sera dans l’harmonie du lieu. Frédéric 1er donne une soirée, et les Burestein y sont invité. Sur le carton d’invitation il était aussi recommandé que les deux Français soient de la fête. Cela inquiéta le comte et mis en garde nos deux voyageurs.

 


2 commentaires:

  1. Joli texte qui donne envie d'en savoir +++

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  2. Bonsoir,

    merci, il y a moins de suspense que dans un policier, l'histoire fait son bonhomme de chemin, les portes de l'Italie de sont plus très loin.
    Bonne fin de soirée
    @ plus

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