samedi 6 avril 2013

benoît et le grand tour (47)

 
Le temps semblait démesurément long, le médecin dit qu’il repasserait au soir. Avant de quitter la pièce, il expliqua que la blessure, certes profonde, n’avait pas touchée d’organes vitaux et ne semblait pas mortelle, ce conditionnel n’est pas fait pour rassurer ses amis, il pense que le jeune homme sera vite sur pied. A cet instant une petite lueur d’espoir apparut dans l’âme de Benoît, la petite flamme le métamorphosa.
– Je vais rester près de lui le temps qu’il faudra, je le veillerai, dit Benoît tenant toujours la main qui semblait perdre de sa froideur.
 Le médecin, bien qu’il ne dit mots, de par son geste confortait sa décision, il sorti suivi de Malvoisin et du soldat, les servantes allaient finir de nettoyer la pièce et emporter les draps maculé de rouge.
Benoît resta seul à genoux au chevet de Hubert, veiller sur lui, envoyer sa vigueur était-ce possible, si oui, il le faisait. Une force intérieure, le souleva, il déposa de temps à autre ses lèvres sur celles du jeune homme, sa main. C’est quand, sur joues que, coulaient les perles de cristal qu’il montrait ses ressentiments. Cette souffrance pas comprise, il l’avait vue pourtant, mais l’interpréter ça ce fut une autre conception.
 Vers la mi journée, une servante vient lui porter bol de potage, il le bu rapidement, reprenant sa posture de madone auprès du lit de Hubert. Il pouvait remarquer sa respiration, et ses mains si froides, quand il arriva, commençaient à se réchauffer.
  Malvoisin et Meunier dans l’après midi vinrent aux nouvelles, rien de nouveau, mais le marquis semble résister à l’appel d’Hadès.  Ils restèrent à parler avec Benoît. Puis ils le quittèrent. Le fils Chaudeur prodiguait des passages sur le front du jeune homme, il l’épongeait, parfois c’était de simple caresse sur ses cheveux. Lors d’une de ses actions, son regard se porta sur les paupières qui s’entrouvrent. Hubert allait dire un mot, un seul, mais la douleur l’en empêcha. L’esquisse d’un sourire lui fit comprendre qu’il était heureux de le voir là. Et Benoît de lui montrer qu’il comptait beaucoup pour lui, il déposa ses lèvres sur les siennes, un baiser suffisamment appuyé, ni trop long, ni trop court,  mieux qu’une caresse sur la bouche. Le regard du jeune marquis parla plus que tous les mots que la terre pouvait compter.
La pénombre de la nuit arriva, Benoît battit le briquet et alluma des lampes à huile et quelques torches aux murs pour éclairer les lieux. Il y a une bonne heure que Hubert c’était réveillé, il était reparti dans son sommeil le visage radieux. Le médecin, accompagné d’une servante avec une bassine d’eau et de quoi éponger, nettoyer le corps entra dans la chambre.
– Comment va notre blessé ?
– Il a reprit ses esprits l’heure passée, mais le sommeil l’emporte.


2 commentaires:

  1. Bonsoir Bernard,

    Une semaine chargée m'a éloigné des blogs. Je vois que pendant ce temps là, l'aventure continue pour tes héros.

    Bonne soirée... aventure,
    Amitiés.

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    1. Bonsoir Laurent,

      merci pour le commentaire, il n'est pas facile d'être partout, je délaisse un peu mes amis de blog par cette écriture.

      cela avance, il y en a jusqu'à dimanche... j'écris les deux parties en même temps, du moins presque. Il y a des brouillons. Sans approfondir l'époque en documentation (il me faudrait fréquenter les archives et bibliothèque) je me limite à ce que je trouve sur le net pour agrémenter un peu le 18ème siècle...
      Bonne nuit
      @mitié

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