jeudi 4 avril 2013

Benoît et le grand tour (45)

 
   Courant le risque, Hubert se laissa porter par son amour et tenta une approche aussitôt remise en place par le fils Chaudeur.
 Dans sa tête c’était décidé, demain il partira vers sa ville laissant Hubert faire le grand tour sans lui, il se dit qu’il aurait du le faire plus tôt, qu’il était idiot de croire le marquis. C’était sa dernière nuit vers un périple fort intéressant, mais dans ces conditions, cela devenait plus possible pour lui.

  Au matin, très tôt, alors que le marquis dormait profondément, Benoît fit enlever sa malle. Pas un au-revoir. 
Un riche bourgeois avait une calèche et partait sur Francfort, il lui demanda si il pouvait faire la route avec lui moyennant un financement pour le dérangement. L’homme accepta, la malle fut arrimée et une fois le garçon installé le cocher fit partir la calèche. Benoît était en route pour rebrousser son chemin. Meunier vit la calèche avec Benoît à son bord, il haussa les épaules et marmonna ‘c’est bien malheureux, ils sont fait pour être ensemble’.
 A peine quelques lieues parcourues, que deux cavaliers arrivaient derrière eux en grands galops. Le bourgeois fit signe à son cocher de se mettre plus sur le coté, pensant que les deux coursiers portaient un pli urgent vers une destination inconnue d’eux. En effet l’apparence des uniformes le laissaient penser, quand ils arrivèrent à leur hauteur, la cavalcade des chevaux avait été ralentie pour finir au petit trot sur leur flanc.
– Le sieur Benoît Chaudeur est il permis vous ?
Demanda l’un des cavaliers dans un français des plus correcte.
– Oui… c’est moi, répondit Benoît, que me voulez-vous ?
– Je vous pris de descendre, avez vous un bagage ?
– Oui, bien sure, cette malle.
 Sans comprendre ce qu’on lui voulait, un certain mystère planait, il descendit et aider de l’autre militaire il posa la malle à terre. Il sorti dix pistoles de sa bourse et les tendit au bourgeois qui les refusa. La calèche reprit son voyage laissant là Benoît dans une brume qui semblait l’envelopper.
– Aurai-je une explication ?
– Je ne peux vous en dire plus, montez derrière moi, cramponnez vous bien, je vous ramène à l’Hostellerie. Mon camarade attend la diligence qui va passer et portera votre malle.
– Mais que ce passe-t-il, je suis pourtant en règle ?
– Ce pas de cela qui s’agit, restez calme, nous partons.



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