vendredi 26 avril 2013

Benoît et le grand tour (67)

 

  Palerme connue ses heures de gloires sous l’empire romain, puis Byzantine Romaine, Arabe, Normande qui l’enrichir et l’embellit, les Aragonais, Autrichiens en ont été les possédant et maintenant l’île comme la ville est sous la mouvance des Bourbons. Cela fait vingt neuf ans que les Bourbons règnent sur les deux Siciles, Naples étant devenue la capitale royale, la cour y est établi dans ce splendide château qui de regard embrasse la magnifique baie de Naples, Palerme perd son statut et devient la base arrière de la cour.
C’est Ferdinand 1er des deux Siciles qui règnent. Disons qu’a cette époque il est Ferdinand IV roi de Sicile péninsulaire, plus souvent appelé Ferdinand IV de Naples, il est âgé de huit ans, son père accédant au trône d’Espagne sous le nom de Charles III d’Espagne lui léguera les deux Siciles, le jeune roi est ainsi connu pour être Ferdinand III roi de Sicile insulaire, c’était en 1759. Nous sommes en 1763, le jeune roi a douze ans, la régence est assurée par Tanucci. Nos amis resterons deux semaines à Palerme, ils ont tant de choses à découvrir, les églises, musées, ‘s’amuser’ aussi. Puis ils vadrouillerons dans l’île en suivant la côte, Marsala, Catane, Syracuse, L’Etna, Cefalù et Messine.

  Un soir, à Palerme, dans une de ces rues peux sur, un périmètre mal famé, Benoît et Hubert en désir de canaillerie, adrénaline du bourgeois, y déambulèrent. Ce n’est pas quelques torches ici ou là qui pourraient les rassurer, peu importe, ils s’enfoncent dans ce dédale où le surin est plus actif à détrousser le quidam qui y passe, voir les faire changer de rives, visiter celles du Styx. Ils ne sont pas bravaches, ils ne tremblent pas non plus, un estaminet glauque leur apparu au détours d’une de ces ruelles, contraste de vie ici plus discrète, renfermée, alors que sur la place, malgré l’heure avancée, l’animation était encore bien présente, c’est sur cette dernière que Malvoisin et Meunier reposaient leur séant. Privilège de la jeunesse que d’affronter l’inconnu, l’arme blanche à la hanche quand même. La gente mafieuse n’est pas encore présente, il faudra attendre la fin du siècle prochain, mais dans l’entrebâillement de certaines portes son ombre rode. Son origine remonte vers les années 1860 et plus… cent ans plus tard que nos aventuriers !  C’est plutôt marqué par le racket du bourgeois, voir tourné en organisation paramilitaire opposant au pouvoir central, c’est du moins ce que laisse entrevoir un rapport du gouverneur de l’île à cette époque. Mais revenons à nos jeunes égarés dans ce monde d’apparence hostile. Ils sont comme des enfants qui partent à l’aventure, faisant l’école buissonnière sur des sentiers d’un bois, d’une colline, ou des rues d’une ville qu’ils arpentent, monde inconnu pour eux, le cœur battant fortement, la découverte parfois fait des ravages. Y aura-t-il des filles à conquérir, ils se posent la question, sourirent. 


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