lundi 29 avril 2013

Benoît et le grand tour (70)

 
 Nos amis pourront admirer la baie de Naples depuis le chantier royal. Mais ce qui les intéressaient le plus n’était pas là, c’était Herculanum, non loin de le ville, le jeune Ferdinand s’empressa de les accompagner dans les fouilles de cette découverte au début du siècle dernier, il fallut attendre que son père attiré par l’archéologie fissent entreprendre les premières fouilles, le jeune roi restera dans la ligné de Charles VII de Naples. Le jeune roi aurait du épouser Marie-Jeanne d’Autriche ou Marie-Josèphe d’Autriche, chacune fiancée à leur tour, mais la vie n’est pas toujours heureuse avec ses majestés, elles décédèrent avant les noces, c’est donc Marie-Caroline d’Autriche qui finalement épousera  Ferdinand. Sa sœur Marie-Antoinette sera l’élue du futur Louis XVI. Quel destin pour cette future reine des deux Siciles, elle sera une farouche opposante aux idées révolutionnaires et à Napoléon Bonaparte, malgré ses critiques de mariage avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche avec l’empereur, et la naissance de l’Aiglon, elle finira par retrouver un réconfort avec ces deux personnes dans son exil Viennois où elle décédera en 1814. Ils passeront plusieurs jours sur le site de Pompéi et Herculanum, l’émotion était présente entre ces vestiges. Benoît dessinait, notait, Meunier et le jeune Ferdinand II avec d’autres historiens présents évoquait cette tragédie du 24 août 79 de notre ère à dix heures de la journée le Vésuve se réveil après mille ans de sommeil. La ville de Pompéi avait subit les outrages d’un tremblement de terre plus d’une quinzaine d'années en avant, en 62 après J.-C. sans trop de dommage, le ville avait réparée ses blessures. Ce jour dans la fin de l’été, les vendanges fraichement finies, les noix ramassées, des braséros de sorties et les gens en lainage indiquent que l’automne n’est pas loin. Le volcan dans une grande colère explose, son panache se voit de très loin, la pluie de cendre, de pierre ponce s’abat sur les villes, les maisons s’écroulent sous leurs poids ensevelissant les habitants, c’est aussi par asphyxie qu’ils périrent,  la découverte de personnes momifiés dans des positions de sommeil ou assises le démontrent bien. Croquer les objets, les villas restituées à la ‘vie’, dessiner les allées, rues, Benoît avait du mal, mais il surmonta son émotion et fini par rendre lisible ses traits, son écriture. Ils revinrent à Naples, trouvèrent une hostellerie, ils en garderont un mauvais souvenir avec les punaises comme compagnie dans les paillasses. Ils changeront d’établissement non sans avoir fait des remontrances au patron, d’ailleurs ils ne s’acquittèrent que de la moitié de la note, et tant pis si il râle, l’affaire sera vite réglée avec la connaissance qu’ils ont. Le deuxième établissement est plus honnête. Ils visiteront la ville, elle a un certain charme, mais ne l’aiment pas trop, sale, il fallait faire attention à ses affaires, planquer les bourses pour éviter de se les faire dérober… non ils n’appréciaient pas trop, même les rues mal famées de Palerme leurs semblaient plus fréquentables. Pour effacer ce mauvais œil, ils regardèrent une dernière fois la baie de Naples depuis le belvédère et prirent la route pour Rome. 



Dégagement du temple d'Isis. XVIIIème siècle.

   



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