samedi 20 avril 2013

Benoît et le grand tour (61)

 

Pour nos amis c’est bizarre, ils sont au milieu de nulle part, au milieu du monde marin et le ciel au dessus d’eux, c’est du bleu partout… plus trace d’un morceau de terre.
 Vers la proue, l’artiste pose sur la toile sa couleur sombre en dégradé de bleu. A la poupe, l’orangé, le rose et le violet se mélangent le disque solaire est au couchant à l’horizon, ils ne le voient plus, seul ses couleurs rappellent encore sa présence.
Le capitaine les invite à sa table, ils seront en compagnie du bosco, charpentier, maître-Calfat, le second, le lieutenant, sous-lieutenant et le chirurgien. Les quatre derniers sont les officiers supérieurs, les trois premiers nommés sont de simple officier, le Bosco jouissant d’une grande influence et reconnaissance de l’équipage, il est issu de ce rang par son savoir faire.

Hubert conte l’objet de son voyage, une fois arrivé en terre italienne, ils iront à Venise, puis descendrons à Florence, Rome, Naples pour voir Pompéi et Herculanum (enfin identifiées et reconnues, un site qui devient incontournable dans le grand tour. Lors de celui de nos amis, ce n’est que les prémices.), enfin aller en Sicile. Suivra un retour vers la France, traverser l’Helvétie et passer en Autriche pour visiter Vienne. C’est là que Benoît eut une idée.
– Ne faudrait il pas aller directement en Sicile et remonter vers Venise pour après franchir les alpes pour finir à Vienne.
 Hubert acquiesce.­
– Si nous arrivons assez tôt, dit le capitaine, la « Santa Familla » appareillera pour Palerme, alors pourrions nous procéder au transfert pour la suite de vôtre voyage. J’en parlerai à mon collègue et amis qui le commande.
– Quand pensez vous ? demanda Hubert à ses trois compagnons.
– Vu sous cet angle, nous gagnerons en temps… dit Meunier.
– Du moment que nous passons les montagnes avant la mauvaise saison, je n’y vois pas d’inconvénient dit Malvoisin.
– Si cela devait arriver, nous resterons à Venise à attendre les beaux jours.
– C’est une sage décision, allons y pour cette réorganisation du périple.
– Bravo, vous réagissez vite et bien, efficace. Messieurs, faisons en sorte d’arriver dans le nécessaire pour organiser ce transfert. Le capitaine s’adressait à la fois aux passagers dans une première partie et à ses subordonnés dans la seconde.




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