lundi 8 avril 2013

Benoît et le grand tour (49)

  Benoît s’occupait aussi en faisant des bijoux qu’il vendit, son travail se répandit comme une trainée de poudre et il couvrit tous les frais du médecin et les nuitées en suppléments dans l’hostellerie, il eu même des bénéfices, tout en ayant racheté des lingots d’argents et des gemmes.. Hubert lui faisait de la gymnastique en descendant et remontant l’escalier, puis c’est avec son ami qu’ils allèrent se promener sur les rives de l’Havel, vers les lacs. Cet après midi là, l’une des dernières avant de quitter les lieux, ils se retrouvaient  seul.

Ils marchaient, se tenant par la taille de temps en temps, ou Hubert en appui sur l’épaule de son compagnon. Un arbre en fleur devant eux, ils s’en approchèrent, le ciel était lumineux, le soleil perçait une légère brume qui était resté entre sol et ciel, face à face, regard dans le regard, les mains sur les hanches de l’autre, un rayonnement sur eux, les visages dans une lenteur se rapprochaient, les bras enserrèrent avec une certaine débauche d’énergie au même instant où leurs bouches se rencontrèrent.


   Avant de quitter l’hostellerie pour la maison des Burestein, Benoît fit un courrier à sa famille, plutôt un paquet, dans lequel il y avait des croquis du Palais Sanssoucis, de l’hostellerie à la façade si belle, fleurie, d’une rue de la ville, des bijoux confectionnés pour ses sœurs et à vendre, bien sure une lette où il raconte le voyage, il passera sous silence le traquenard des brigands, même si ils les ont mis en déroute, il n’évoquera pas non plus le duel et ce drame de Potsdam. Cela deviendra un secret de famille, lourd s’en doute, mais ni celle du marquis de Pompiac ni la sienne ne sont tenus au courant de ses évènements. Malvoisin et Meunier ne les évoquent pas non plus dans leurs courriers, et se promirent de ne jamais l’évoquer, plutôt se faire couper la langue si la tentation se manifestait. Les Burestein garderons le silence, d’ailleurs personnes n’évoqua ce drame comme une tentative de mettre fin à ses jours.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire