lundi 12 mai 2014

Benoît ….(38)





– Alors Hubert ! Qui est le vainqueur de ce combat de gladiateurs ?
 Aurait-il perçut mes pensées, où bien marchait-il dans le même département de l’esprit. Je ne le saurais jamais, mais toujours est-il la question est là, d’abord sa remarque ensuite mon interrogation, vu comment nos corps, nos âmes, notre esprit fusionne, j’opte pour le partage du département de l’esprit. C’est le soir, les sunlights des réverbères répondent à la beauté de l’astre de jour se couchant. Nous partons en quête d’une table pour satisfaire l’appel de nos estomacs, un ristorante parmi d’autres nous attire, pourquoi celui là plutôt que l’autre à sa droite ou gauche, qui répondra à cette question, peut importe, c’est la que nos séants se posent. Le choix sera banal, un apéro, c’est mérité ! une pizza, qui sera accompagnée d’une salade et un rosé en boisson, une crème glacée fera le bouquet final. La route, la première visite, nous a assommé, aussi regagnions nous les tentes pour une nuit réparatrice. Avant nous avons récupéré nos sacs pour un change et les affaires de toilette, après le caoutchouc du matelas accueil nos corps endoloris. 
Quelques arbres donnent de l’ombre sur les tentes abaissant la température sous les toiles. Nous bouclons la moustiquaire mais seul un pan de la porte sera fermé, laissant l’air frais de la nuit nous caresser le cuir. Morphée nous emporte enlacé sur l’écran noir de la toile où défile sur ses rives des rêves comme dans une salle obscure.

 Les piaillements des oiseaux nous tirent du sommeil. Cette harmonie naturelle ouvre la symphonie d’une journée enchanteresse, elle continue par le grincement mélodieux du matelas gonflable répondant à Eros, chef d’orchestre de l’amour. Le duo, presque muet, donne de la voix étouffée en résonance de sa jouissance.
 L’intro du monde volatile continu en fil conducteur, le premier mouvement a fini d’explorer sa partition, le deuxième où le ruissèlement de l’eau purifie les corps du repos de la nuit, en partance vers le final, apothéose crépusculaire à la douceur de l’âme d’un violon s’évanouissant dans l’ombre de la nuit. Entre le deuxième mouvement et le final, la puissante, trépidante, orgueilleuse, triste, heureuse, l’animation pieuse, athée, indifférente de la vie s’écoule sous un soleil de plomb. L’auteur ne sait pas encore en combien de mouvements il doit décortiqué cette symphonie, doit il étaler le troisième mouvement en coucher les notes d’un quatrième, une ode musicale de la destinée de ces 24 heures. Si Honegger a écrit Pacific 231 pour nous faire vibrer au son imaginaire de la mise en branle à la course folle du cheval de fer, poème musicale de l’évolution de la machine, de l’ingéniosité de l’homme. Poème court en comparaison de l’œuvre naturelle au ressentit en longueur de cette symphonie avec le fil rouge aérien de moult emplumés. La gestuel de l’amour harmonisera à sa manière la circonvolution des corps, ballet de la vie secrète des cœurs.
  S’extraire de la tente, passer à la sensualité d’une douche, caresse de l’eau, des mains sur la peau, bienfaitrice avant une journée inattendue. Elle commence par un regard voyeuriste, aguiché, tentateur de Franck sur le geste, le mouvement de la serviette séchant l’épiderme de mon amant. Benoît la noue autour de ses hanches, cachant à peine sa virilité prononcée, Notre ami est hypnotisé, son désir parle pour lui.
– Hum ! Franck, j’ai comme une vague impression qui questionne ton envie. Serais-tu envieux de l’amour qui bat dans le cœur de Hubert ?
– Heu ! C’est à dire…
  Sous l’eau de la douche qui s’écoule, je perçois la conversation entre eux. De savoir Meunier en désir de chair de mon homme aiguise en moi deux sentiments, la jalousie et le bonheur de savoir mon amant attirant.

A suivre (Photos du web)

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