Un coup à tirer.
Dans le halo de nos lampes de poche, on devine des braguettes mal fermées, prêtent à laisser sortir l’engin pour être satisfait sur le pouce. Un garçon, à peine vingt ans, s’approcha de nous, il proposa ses services que nous refusons, juste une question au sujet de notre ami, il ne l’a pas vu, puis il s’éloigne, il parle à un mâle d’âge mure, ils font affaire, le môme glisse quelque chose dans une poche de son jean, se baisse et répond à l’offre par une pipe plutôt rapide, le mec était dans l’urgence sans doute, puis il disparu aussi vite que son ombre nous était apparue. Nous progressons lentement, quelques minutes plus tard le gars revient, nous salut d’un sourire et fait affaire avec un autre homme, vu la manière dont se déroule le scénario, le gars appuyé contre le mur, son jean à mi cuisse, la suite ne fait pas de doute, surtout que nous avons apprécié un paysage lunaire des plus beau ! On ne peu pas dire que ce coin de vie nocturne nous est des plus agréable, que cette vie soit enthousiasmante, des besoins de parts et autres sur lesquels nous ne portons pourtant pas de jugement, juste un constat.
Cet arrêt comme des chiens de chasse nous transformait en voyeur malsain, Benoît nous donna un coup de coude et nous reprenons le chemin.
Je me décide à questionner quelques uns de ces êtres à la détresse de l’amour, rien, pas un indice, l’inquiétude montait en nous. Quelques supputations positives, imaginons qu’il a trouvé un compagnon pour la nuit, qu’il y partage son lit, celle-ci nous rassurait, mais très vite nos pensées basculaient vers le pire, demain nous retrouverons son corps dans la lagune… La ruelle annonçait sa fin, elle était barrée par une autre encore plus sombre, on va où, à gauche, à droite, pas question de se séparer, la partie gauche est notre choix, nous avons avancé de quelques dizaines de mètres, un bruit particulier attire notre attention, il provient de derrière une porte, il est moins attrayant, plus nerveux, plus agressif, nous la poussons, quatre mecs, pantalons baissés qui forniquaient avec un autre, il était en sandwich, un le besognant derrière, un autre devant, les deux autres se tenaient prêt à prendre la relève, le gars ne pouvait se défendre, ses mains étaient liés et il était à genoux, cela ressemblait à une mauvaise scène d’un film porno plutôt vulgaire, rien d’érotique dans ce jeu, il recevait des coups de pieds sur la poitrine, les cotes, des mots assassins lui tombaient sur les oreilles. Benoît cru reconnaître les fringues de Franck, son sang ne fit qu’un tour, il attrapa les deux mecs qui n’étaient pas à la besogne et sans ménagement, des coups pieds sur les fessiers, les gars empêtrés dans leur frocs baissés recevaient ce qu’ils méritaient à nos yeux et c’est avec un denier coup de savate qu’ils se retrouvèrent à la porte dans la ruelle. Jérôme et moi, attrapons les deux autres, tant pis si ils ne prennent pas la jouissance, ils connaîtrons celle de deux poings dans le visage et un coup de pied maladroit entre les jambes, ils décampent sans demander leurs comptes.
Franck pleurait dans sa posture peu avantageuse pour lui, il n’avait pas trouvé de prince charmant, mais une bande de malfrats en quête de casser du Pédé… De nôtre intervention, il est soulagé de cette torture que ces pourris lui ont infligée.
A suivre
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