La situation s’envenime, bousculade, Benoît esquiva l’attaque d’un interlocuteur, devant la tournure des évènements, ma détente pugilistique fait front et un gars prend un pain en plein ventre enchaîné par un autre au visage, il est mit pour un bon moment hors d’état de nuire, c’est alors que deux voitures de la police arriva, stoppa, les carabiniers saisirent nos agresseurs, nous les suivons au poste de la maréchaussée et déposons une plainte. C’est deux flics qui avaient repéré la scène, ils appelèrent du renfort, la cavalerie arriva sans trompette ni tambour, elle a été efficace. La bande est mise au frais, un policier qui parle le français nous explique que demain ils seront jugés et nous serons sans doute dédommagé par décision de justice au titre de l’agression, il nous dit que nous ne pouvons pas quitter la ville avant la fin du jugement. Vu l’heure, cela devenait inévitable, nous faisons nos courses et retour au camping, nous dinons, parlons, tirons des plans pour la suite à cette journée agitée et ses répercussions.
Au matin un carabinier vient nous chercher, pour nous conduire au tribunal, comme prévu le jugement avait lieu, procédure en flagrant délit. Il y eu plusieurs séances, puis la cour se retira pour délibérer, l’attente est longue, c’est peut être cela qui est le plus pénible ! Un ristorante fera la douceur de nos entrailles, un plat de tagliatelle aux fruits de mer, un régal. Nous visitons pendant un certain temps les alentours, puis retournons au tribunal. La cour n’est toujours pas de retour. Il faudra encore attendre une bonne heure. L’huissier annonça son retour, on se leva comme les autres participants, visiteurs. Les verdicts tombaient, certains accusés étaient chez eux, leurs délits étant mineures pas besoin de les tenir dans un box, ils recevront la grosse au domicile. Pour les délits plus lourds, comme notre agression, les accusés encadrés par la force publique étaient postés dans le box réservé à leurs effets. La sentence tombe, 3 mois de prisons fermes, ils traînent un passé à leurs semelles. Une amende de 1000€ pour chacun de nous en dédommagement. C’est un caissier du tribunal qui nous les remet, une aubaine pour continuer le voyage. Benoît décida de verser la moitié de la sienne aux œuvres des orphelins de la police. Nos anciens avaient essuyé des attaques plus dangereuses que celle que l’on vient de vivre.
A suivre
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