dimanche 4 mai 2014

Benoît…(37)


 Dépliant en main, guide dans celle de Jérôme, nous examinons Rome ­­­­et notre rencontre avec cette ville. Benoît s’étant occupé de la logistique, de la location de deux places pour nos tentes dans un terrain de camping. Les chemins de la ville éternelle ne semblent pas si impénétrables que cela, ils ne sont pas comme les voies du seigneur !
 Mon amant avec son athéisme viscéral n’acceptait de cette ville que son passé antique, les arts picturaux, paradoxe entre toile montrant la vie chrétienne et l’athéisme, pas si sur, l’art raconte aussi la vie à une certaine époque en la montrant avec ses aspects au travers d’image religieuse. C’est de cette façon que Benoît lit une toile, l’interprète. Pour le coté philosophique des religions, surtout les monothéistes, il est plutôt allergique à haute dose !
Pour ma part, j’ai tiré un trait sur elle, sur ce passé de l’enfance, pas si lointain, qui nous était imposé par la bienséance de la société Maurassienne, droitière dans l’environnement où je baignais. La communion solennelle passé, l’adolescence arrivait à grand galop, bien que mon éduction fût parfaite, je prenais mes distances avec ce monde accusateur, le doigt toujours tendu vers vous et guidant sa façon d’être, de pensé, loin de toute réalité terrienne, l’union du goupillon et du sabre nous laissant comme des enfants à qui il faut prendre la main pour marcher sur le chemin de la vie. Aussi l’allergie de Benoît me convenait bien, il était mon vaccin, mon antidote me faisant le plus grand bien. Je préférais la foie dans l’humanité, avec ses imperfections, à celle spirituelle bourrée de mensonges et de contradictions permanentes.

 Rome s’annonce, le camping nous accueil, hélas, nos parcelles pour les tentes ne sont pas proches l'une de l'autre, ce n’est pas le plus important, mais Benoît râle un peu car la réservation ne correspond pas à son engagement, on fera avec, le séjour n’est pas long.
Nous installons la tente, le couchage est gonflé, le duvet déposé dessus, un coin est réservé pour les sacs contenant nos effets que nous laissons dans le coffre de la Mercédès, nous ne sommes jamais assez prudent !

  Le premier tour de ville est de mise, il fait chaud, une tenue légère fait bien l’affaire et la poitrine au vent de Benoît me fait le plus bel effet, il est très sexy et ne manque pas d’attirer l’œil de filles et garçons, ça me rend un peu jaloux. Nous regardons plutôt vers les hauteurs des bâtiments, c’est la meilleure façon de visiter une ville, son architecture, ses façades, l’incontournable place Saint-Pierre, le Colisée encore plus fantomatique, on y entend les clameurs qui montent des temps lointains de ses jeux. Bon voilà que c’est moi qui déraille, j’appel cela le syndrome de Benoît !
 

A suivre


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