jeudi 15 mai 2014

Benoît ….(41)


 Un jeu à quatre, Benoît, Franck, Jérôme et moi reprenons quelques passages de ce drame des amants de Vérone. Passe alors toute la douleur des sentiments bafoués par l’autoritarisme des leurres conformistes. Vérone est belle sous les sunlights de la lune et du scintillement des étoiles. Le poète de la perfide Albion aurait-il posé ses chausses pour y planter sa plume et nous conter cette belle histoire, ténébreuse, dramatique. Sur les murs de la ville passent les ombres des amants éconduits par l’adversité familiale, plusieurs séparent les amants de Vérone à ceux d’aujourd’hui et les mêmes prétextes persistent à briser leur amour. Serrant dans mes bras mon bel amour ; les yeux clos je vois, récent la peine, l’affrontement, la force de l’amour sur la toile imaginaire du vase clos de ma salle personnelle. Instant égoïste où mon amant reste à jamais prisonnier  de mon étreinte. Je sais que l’amour est triomphant, s’il peut l’être dans la mort des amants de Vérone, il peut l’être dans l’exubérance de star du show buiseness, mais discret et sincère dans le secret de l’alcôve.
Ayant marqué notre visite devant le prétendu balcon de Juliette Capulet et sa statue trônant au rez de chaussée, nous avons passé nos mains sur son sein, geste que nous ne sommes pas seul à faire. 
Nous ne manquons pas, sur les conseils d’un ami de la famille, une représentation d’un opéra dans l’Aréna. Nous sommes avec les autochtones dont les mains sont garnies d’une boisson italienne par excellence. Leur promiscuité est une aubaine, l’italien connaît les chants sur le bout des doigts et joue avec les artistes sur la scène, la bouteille de Chianti ou du Brunello di Montalcino, un morceau de saucisson que coupe les chœurs de l’arène, un spectacle que nous ne pouvions pas manquer à Vérone, même si cela nous était inconnu.
Vérone nous gardera dans ses murs pour la nuit. Un petit hôtel miteux, cela existe encore, les punaises ne sont plus au rendez-vous, on les y imagine assez bien vu la couleur de la tapisserie passée avec le temps qui du s’écouler dessus, le mobilier d’un autre âge, la literie plutôt fatiguée d’avoir trop reçut les corps à corps de faux couples, d’amants, ou par ceux trop lourds sur son dos. Les toilettes et sanitaires sur le palier à l’hygiène juste correcte, là aussi la marque de l’usure y dépose sa signature. Tout n’est pas rose sur le trottoir de la ville, de la vie aussi. Le lit se plaint quand nos carcasses glissent entre les draps qui ne sentent pas la fraicheur du jour. Il couine, pleur, grince alors que je ronronne des caresses de mon homme, lui même offre son râle de jouissance, la boiserie unie dans nos ébats qu’elle subira.

Au matin nous optons pour un bar où le petit déjeuner nous apparaît plus appétissant que l’offre de l’hôtel fort bien généreuse, mais le contexte de l’établissement nous invite à la prudence. C’est entre rire et ire que nos amis nous content le désastre de leur literie, à peine installé que l’ensemble s’écroule, les supports du sommier ont cédé sur ce dernier assaut. Pourtant Jérôme et Franck ne sont pas des poids lourds, bien au contraire. Franck descendit à la réception et fit un petit scandale ! L’hôtelier ne pipa pas un mot, juste la gratuité de l’hébergement en dédommagement. A n’en pas douter, quelques clous, vis remettrons les supports pour de nouvelles aventures. Je doute que l’établissement continu une longue carrière. Jérôme contera sur la page du blog l’incident et fera une bonne publicité à cet hôtel, seul les amateurs de sensations, ou d’intrépides amateur de curiosités plus ou moins saine en seront alléchés par sa visite.
A suivre 

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