lundi 19 mai 2014

Benoît… (45)



 Nous irons aussi sur l’île de Murano où la verrerie a ses lettres de noblesse. Impossible de visiter les 90 églises que la Sérénissime présente à ses fidèles et visiteurs. Nous ne manquerons celle de Santa Maria della Salute édifié en 1631 par Longherra sur la décision du sénat de Venise en pleine peste de 1630. Nos pas nous mènerons à celles  de La Redoute, Palladio. La ville est riche, il est fort possible que Benoît et moi y revenions plus longuement ultérieurement.

  Après la première journée, la détente du soir à la terrasse d’un café, celle du repas à l’appartement, nous irons à la recherche d’une discothèque où nous passerons une grande partie de la nuit au son du disco et quelques slows et de la musique techno. Entre trois et quatre heures du début de la mâtinée nous regagnons le foyer vénitien, repos jusqu’à dix heures et le programme de l’Académia nous attend. Une journée encore bien remplie. Titien (1488/1490-1576) dont nous avons pu admiré quelques toiles en dehors du musée comme la fresque en trois tableaux à la Scuola Grande di San Rocco ou Caïn et Abelà la Basilique Sant Maria Della Salute, La Piéta à l’Académia. Titien est en rupture avec l’art pictural hérité du moyen âge. Il a parcouru l’Europe de son siècle, il travailla pour François 1er, Charles Quint etc. On trouve de nombreuses toiles dans divers capitales des états européens, musés du Louvre, à Vienne, Madrid, Rome, Florence, Londres et la liste ne s’arrête pas ici. Titien,  dit Le Titien, est un élève de Giorgione (1477-1510), lui même influencé par Bellini (1430 environ -1516). Le Titien considéré comme le « Pape de l’école Vénitienne », la lumière, l’espace, la couleur en sont sa signature. La peinture est une histoire de famille, son père Locapo (1400-1470), son frère Gentile (1429-1507).
  L’enrichissement de notre approche picturale se renforce (outre d’avoir la connaissance de bien des patronymes de cet art ou d’en avoir admiré au Louvre ou à notre passage à Florence), ici une attention particulière nous ouvre plus grande la fenêtre des maîtres de la peinture vénitienne.
Comme la veille nous passerons une partie de la nuit en discothèque. Puis cette journée verra la partition du groupe, Franck et Jérôme continuaient la visite des monuments, nous en amoureux une balade en gondole sur le grand canal, un baiser sous le Rialto, nous ne dénotions pas au cliché des amoureux, le chant du gondolier qui n’était pas dupe de nôtre situation se fît complice de la scène. Nous profitons plus tard, en fin de journée, de prendre un vaporetto vers l’île où deux siècles plus tôt nos ancêtres au cœur d’une nuit, jouaient aux fantômes dans le brouillard d’une nuit d’hiver. Pas de brume pour nous, pas la froidure de la saison en pause avant le retour du printemps, nous sommes en été, la douceur du soir remplace l’ancien décor. Quelques ruines subsistent en ce lieu, moins de cent habitants, l’île se désertifie au contraire des autres. Un bâtiment abandonné abritera un instant le mélange de nos corps en hommage à ceux du passé qui ont laissé ici leur trace. 
 

A suivre


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